Essai – Squier Classic Vibe 60s Precision Bass

Squier on the moonC’est avec beaucoup de méfiance que je me suis risqué à essayer cette réplique de Fender Precision, n’y croyant pas trop… Cependant, possédant déjà une Telecaster Standard de la même marque dont j’étais plutôt satisfait, j’avais un peu de temps libre et le magasin était vide : c’était l’occasion ou jamais !

Première impression

J’avoue que quand j’ai vue cette basse la première fois, j’ai eu comme un mouvement de recul car l’association de la couleur « Fiesta red » à la plaque de protection « Tortoise shell » est d’un kitsch totalement assumé !

Squier Classic Vibe 60's Precision Bass Fiesta Red

Chic et classieux

Cependant ce premier choc ne m’a pas empêché de remarquer au passage la finition exemplaire du modèle testé. Des différents vernis à l’assemblage, le résultat est bluffant, c’est vraiment du très beau travail. Le manche en particulier est parfait, les frettes sont très bien ajustées et le vernis ne gêne absolument pas les déplacements de la main. Certes, il n’y a pas de binding ou d’incrustation mais le corps est très confortable avec ses contours et découpes ergonomiques.

Son of Fender

Non branchée, la basse offre déjà une très bonne impression acoustique, ça sonne et le manche est très agréable, j’ai l’impression qu’elle a été faite sur mesure. Mais décidément cette couleur… il faut vraiment s’habituer à ce petit côté « fun psychédélique »… Une fois branchée c’est le nirvana : quelle claque ! Moi qui n’aime pas les sons de basse trop modernes je suis servi. Pour le coup le nom de « Classic Vibe » est amplement justifié, c’est pas du chiqué. Pas besoin non plus du logo Fender écrit en petit sur la tête pour savoir de quoi il retourne, c’est bien le son légendaire entendu sur des milliers d’enregistrement depuis plus de cinquante ans.

Total contrôle tonal

En général, le point faible des productions « low-cost » se situe surtout au niveau de l’électronique. Il faut bien de temps à autres une exception qui confirme la règle car cette fois les micros sont très bons, ne ramassent pas particulièrement de souffle et ne semblent pas sujets à la micro-phonie. De plus, ils sont très « ouverts » dans le sens où ils retranscrivent très bien le jeu aux doigts, quel que soit l’endroit des cordes choisi. Par ailleurs le slap est un vrai délice et le jeu au médiator passe sans problème, surtout quand on étouffe les cordes au niveau du chevalet : 60’s sound guaranteed ! L’autre très bonne surprise concerne le potard de tonalité qui, sans doute grâce à la qualité des micros, offre une plage de variation tonale utilisable quel que soit le réglage. C’est bien la première fois que j’essaye un instrument sur lequel aucun son n’est à jeter.

Bande de basses

Possédant déjà une Ibanez ATK400 et une Cort B5FL aux caractères bien distincts, la Squier se situe franchement dans des sonorités beaucoup plus « vintage » et c’est exactement ce que l’on est en droit d’attendre d’une gamme appelée « Classic Vibe ». Elle représente donc un complément idéal aux sonorités plus modernes de l’ATK 400 ou celles, plus rondes et suaves, des Bartolini de la Cort. L’autre point important à souligner est que la Squier sonne bien quels que soient les réglages de tonalité ce qui n’est pas toujours le cas avec les électroniques actives de l’Ibanez ou de la Cort. Le confort de jeu est excellent sur la Squier et la Cort mais l’Ibanez est un peu en retrait à cause d’un poids conséquent et d’un manche quelque peu fatigant.

Pour avoir le son 60’s : baisser les graves et les aigus sur le préampli et jouer uniquement avec le pouce.

Pour avoir le son 70’s : remettre les aigus à 12 heures, plaquer la tranche de la main en travers des cordes juste devant le chevalet et jouer avec un plectre.

Pour avoir le son 80’s : euh.. ben… jouer les basses au synthé ! Mouahah, mais nan c’était pour rigoler :  remonter les aigus, creuser les médiums et slapper à donf.

Un dernier « coût bas » pour en finir

Toutes ces qualités font vite oublier que l’on ne joue que sur une « petite » Squier et qu’elle pourrait très bien faire partie d’une gamme supérieure chez des fabricants bien plus prestigieux. La dernière bonne surprise se situe donc au niveau du tarif car on peut trouver cette basse en magasin à des prix variant d’environ 300 à 400 euros selon les enseignes. Bien entendu, je conseille de faire un essai comparatif avant l’achat car le choix est assez important dans cette gamme de prix et ce serait dommage de ne pas en profiter. Dans mon cas, j’ai comparé cette basse aux autres modèles que voici, par ordre de préférence :

– Squier Classic Vibe 50’s Precision : présente les mêmes qualités que la 60’s mais avec des sonorités un peu moins rondes ou étendues limitant les possibilités.

– Squier Standard, Classic Vibe JB, Precision HW1 : finition toujours aussi impeccable mais micros un peu brouillons, manquant de définition dans les basses.

– Squier Fretless : je n’ai pas du tout aimé les micros Duncan Designed dont les sonorités m’ont paru artificielles, le manche peint en noir avec ses repères blancs ne m’a pas plu du tout. Sans aucun doute le modèle le moins convaincant du lot mais ce n’est qu’un avis personnel.

Au final, la 60’s est une très bonne surprise car elle sort vraiment du lot des modèles aux tarifs comparables.

Bilan

cool sign - signe coolAvantages

– sonorités « authentiques »,

– finition impeccable,

– ergonomie du manche,

– qualité de l’électronique,

– côté kitsch que l’on peut détester,

– tarif

thumb down - pouce en basInconvénients

– côté kitsch que l’on peut aussi adorer !

 

 

One thought on “Essai – Squier Classic Vibe 60s Precision Bass

  1. Salut,

    d’accord à 200%, la Fiesta est une tuerie pour le prix, bien supérieur à la Squier Vintage modified que je viens d’essayer et qui ne tient pas la comparaison.

    Pat

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