L'univers, la musique et moi

Présentation du site wan-vox

Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin allaient se dégourdir les jambes sur l’astre de nos nuits terrestres, sous l’oeil bienveillant de leur collègue Michael Collins. La France venait de connaître quelques chambardements et s’apprêter à voguer sur une vague de libertés en passe d’être acquises l’année précédente à coup de barricades, de pavés et de grèves. Quant à moi, je ne gueulais – paraît-il très fort – que quand je n’avais pas mon biberon !

Par je ne sais quelle magie, il se trouve que j’ai gardé des souvenirs sonores étonnement précis des années qui suivirent, même si je mis parfois longtemps à me les rappeler… Ainsi des morceaux comme « Penny Lane », « Echoes » ou « Mon frère » ont des saveurs de madeleine de Proust étrangement familières. Et même si cette période aura elle aussi connu son lot d’événements tragiques (ce qui semble être l’éternel destin de l’humanité) mes souvenirs d’enfant n’auront gardé que le plus extraordinaire, laissant le reste aux bons soins de l’adulte que je serais plus tard. La décennie suivante se termina par « The Wall » et « Alien », comme pour mieux revenir à la noirceur inévitable de notre humanité. Difficile en effet d’oublier qu’une partie des savants allemands faits prisonniers durant la seconde guerre mondiale avait largement, sinon totalement, contribué à la mise au point des lanceurs spatiaux américains et russes…

Quoi qu’il en soit, si aujourd’hui vous pouvez lire ces lignes, c’est que vous tirez pleinement profit de certaines technologies créées et mises en oeuvre pour les missions Apollo ! C’est en effet au cours de ces programme spatiaux que les premiers ordinateurs à circuits intégrés, tels que nous les connaissons aujourd’hui, ont vu le jour et ont assisté l’homme dans ses projets. A ceux qui pourraient donc s’étonner de voir l’informatique figurer en bonne place sur ce site, je répondrais qu’il est difficile de nier le profit dont la musique de ces cinquante dernières années a su pleinement tirer par ces découvertes. Et quand je songe qu’Internet lui-même est le résultat d’une lente évolution du réseau Arpanet (né lui aussi en 1969, faut-il le rappeler ?) sur de vieux ordinateurs à lampes dont plus personne ne voulait, que ces mêmes lampes sont toujours bien présentes dans les meilleurs amplis pour guitare ou préamplis de studio, je me dis que la musique a su garder sans complexe la crème de toutes ces inventions, fruit d’innombrables années de recherche et d’évolution humaine mises au service de la création musicale.

Peu m’importe finalement qu’il s’agisse de défis technologiques ou politiques, j’ai décidé de n’en garder que la part de rêve sur fond de « Space Odditity » ou de « Dark side of the moon », par nostalgie sans doute d’une enfance heureuse et, dans un certain sens, privilégiée. Et parce qu’une musique qui me touche comporte autant de mystères que la nuit étoilée, parce que de nombreux rêves d’humanité restent encore à réaliser, parce que les utopies nous ont déjà emmenés plus loin qu’on ne pouvait l’espérer, j’ai voulu associer la musique et l’espace dans ce site foutraque et improbable.

Et puis comme ce n’est pas demain la veille qu’on remettra les pieds sur la lune, je vous propose d’utiliser la musique comme vaisseau spatial pour aller tutoyer les étoiles et rêver encore, comme pour mieux échapper un instant à la violence de notre modeste condition…

Bon voyage à toutes et tous, sur ce site ou dans la vie, mais toujours en musique !

-wan-