Home, sweet home studio – Partie 1

 

ConsoleIl faut de nombreuses années pour monter un home-studio de qualité, il en faut bien davantage pour parvenir à le maîtriser ! En attendant de trouver le temps d’écrire d’autres articles plus détaillés sur le sujet, voici une petite visite guidée de mon modeste « home, sweet home studio »…

Au commencement était…

… le multi-piste à cassette ! Evidemment ce n’est pas très glorieux d’avouer cela en 2015 alors que tout le monde fait désormais directement ses premières armes sur Cubase ou Sonar mais voilà, le fait est que j’ai commencé par un multi-piste Marantz PMD740. En utilisant des cassettes de 60 minutes, plus résistantes que les 90 de par leur moindre longueur de bande, on bénéficiait de… 15 minutes d’enregistrement « en haute qualité » sur 4 pistes mono. De quoi faire des miracles à cette époque où les ordinateurs ne savaient traiter que du midi. Ainsi il suffisait d’enregistrer un code MTC (Midi Time Code) sur l’une des quatre pistes et l’on pouvait synchroniser les trois autres pistes audio restantes avec son séquenceur Midi. De quoi déjà largement s’amuser…

Puis vint l’enregistrement numérique pour tous

Car mon premier Logic Audio ne l’était, en fait, pas du tout ! Comme je l’évoquais ci-dessus, il ne comportait que des pistes Midi et de toute façon, mon PC de l’époque (oui oui, Logic tournait sur PC !) n’aurait jamais pu manipuler de l’audio. Quand Apple a annoncé le rachat et l’arrêt du support de la version PC dans laquelle j’avais investi argent et temps, j’ai reçu un courrier de leur part me proposant d’acheter un Mac. Je leur ai demandé s’il ne me prenait pas pour… une poire et j’ai bien entendu refusé. J’ai ensuite utilisé Fruity Loops, un Cubase (très) light, Cakewalk (Sonar) puis finalement le puissant Reaper avec lequel j’ai véritablement trouvé mes marques.

L’incontournable ordinateur

Aujourd’hui mon home-studio s’articule entièrement autour d’un « vieux » PC de 2007 tournant sous Windows 8.1 Pro en 64 bits dont je salue honnêtement la stabilité. Il ne plante jamais mais, petite précision importante, il ne sert qu’à l’enregistrement, au mixage et au montage vidéo. Le 64 bits m’a permis d’étendre la mémoire utile à 8 Go ce qui est largement suffisant pour mes besoins. Le processeur est un Core 2 Quad (Yorkfield Q9400) plus adapté aux traitements en parallèle de l’hôte et des différents plugins. L’interface audio est un rack Echo Digital AudiFire très fiable et d’excellente qualité mais aujourd’hui indisponible puisque cette compagnie se consacre désormais exclusivement au développement de produits purement réseau autour de l’Ethernet AVB (Audio Video Bridging) et aux outils de mesures audio.

Core 2 QuadLe disque système est un SSD de 128 Go sur lequel seuls le système et les logiciels sont installés et rien d’autre. J’ai ensuite une première grappe en RAID zéro de deux disques pour un total de 500 Go qui ne sert qu’à l’enregistrement et la seconde de 400 Go héberge les samples, les mixages et montages définitifs ainsi que quelques machines virtuelles Linux pour surfer. L’intérêt du RAID zéro est d’offrir des performances en lecture/écriture excellentes puisque les disques d’une même grappe travaillent en parallèle. Le RAID zéro n’offre donc aucune sécurité particulière puisqu’il n’y a pas redondance des données : quand l’un des disques tombe en panne on perd les données enregistrées sur l’ensemble de la grappe qui n’est d’ailleurs vue que comme un seul et même disque par le système. Il est donc primordial d’utiliser des disques externes de grande capacité pour les sauvegardes et surtout d’en faire régulièrement.

BFD3C’est clairement « à cause » du logiciel BFD que je me suis orienté vers l’utilisation du RAID zéro pour accélérer la lecture des samples qui posait problème depuis un disque unique.

Virtual Studio Technology

Mais si bien sûr, vous connaissez, il s’agit des fameux plugins VST mis au point par Steinberg et leur déclinaison VSTi pour ceux d’entre eux, dont la plupart du temps des instruments virtuels, qui sont pilotables en Midi.

M-TronC’est ainsi que je me suis précipité, dès sa sortie il y a déjà quelques années, sur la modélisation du Mellotron par GForce. Ah, la flûte dans l’introduction de « Strawberry fields »… Puis lassé des sons de batterie synthétiques du Roland SPD-11 et la puissance des machines et des logiciels continuant à évoluer, je me suis ensuite tourné vers la première version de BFD qui n’était pas vraiment stable sur une configuration modeste. Aujourd’hui j’utilise la version 3, désormais très aboutie et fiable, ainsi que le fabuleux sampler logiciel GEIST toujours de chez FXpansion.

GeistAu fil du temps j’ai aussi découvert le superbe synthétiseur Curve de Cableguys ainsi que leurs excellents plugins d’effet VolumeShaper, FilterShaper et MidiShaper (sans oublier PanCake), le Loomer String qui émule remarquablement bien le Solina…

CurveEn complément, même si nous ne sommes plus dans les VST, je me suis intéressé à Serato DJ que je pilote à l’aide d’une console Numark permettant d’altérer les sons en temps réel, notamment à l’aide des platines et des divers effets de stretching ou de pitching.

NumarkCôté effets purs, j’apprécie beaucoup Amplitube d’IK Mumtimedia, surtout depuis la version 3 avec une affection particulière pour la déclinaison Jimi Hendrix. Je suis aussi un grand fan de T-RackS et, tout comme pour Amplitube, j’utilise la versions Custom Shop qui permet d’essayer gratuitement pendant plusieurs jours les nouveaux modules dont les sorties sont régulières et qui peuvent être achetés à l’unité.

TRacksA suivre…

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