Essai – Studiologic VMK188 Plus

Pour piloter un synthétiseur, rien ne vaut un bon clavier-maître avec un toucher lourd équivalent à celui d’un piano acoustique. En effet rien n’est plus frustrant que de ne pas « sentir » les notes lorsqu’on joue sur un simple clavier  dont les touches molles ne procurent aucun plaisir de jeu (personnellement je trouve même que c’est carrément plus difficile à jouer !). Longtemps hors de prix, ce type de clavier est aujourd’hui devenu accessible tel le Studiologic VMK188 Plus, un 88 notes équipé du système de touches lestées Fatar TP/40WOOD « Grand Touch » en bois fabriqué en Italie, qu’il est désormais possible de trouver à moins de 500 euros.

En réalité les marques Studiologic et Fatar ne font qu’une mais cette dernière, ayant un savoir-faire reconnu depuis longtemps, fournit aussi d’autres fabricants tout en distribuant ses propres claviers-maîtres sous la marque Studiologic.

N’étant pas pianiste, je me garderai bien cependant de comparer ce clavier à des modèles de pianos prestigieux (que je n’ai pour la plupart vus qu’en photo !) car, à part mon vieux Roland PC200 et un Cakewalk A-300 bien pratique à transporter (et toujours d’origine Roland), je n’ai pour l’instant pas eu l’occasion de poser mes doigts sur grand-chose d’autre !

Bien entendu, c’est surtout le tarif qui attire l’attention dans un premier temps (d’ailleurs méfiance à ce propos car les prix varient encore fortement !) mais cela n’en fait pas pour autant un produit bas de gamme. Ce clavier de sept octaves procure de vrais sensations de jeu, les touches répondent parfaitement  aux différentes sollicitations digitales et rendent le jeu plus souple, plus interactif et musical. C’est d’ailleurs flagrant lors d’un enregistrement, les notes sont placées plus précisémment, leur durée est mieux maîtrisées sans nécessairement devoir y prêter une attention particulière. Le jeu est tout simplement plus naturel qu’avec un clavier basique et donne même envie de se remettre au travail !

Côté branchement, le Studiologic est livrée avec son bloc d’alimentation  indispensable si l’on utilise uniquement la prise midi out mais dont on se passe sans problème si l’on utilise la connexion USB. Par ailleurs, on trouve trois connecteurs standards pour y brancher des pédales dont il est possible de programmer l’usage (volume ou sustain mais pas seulement). A noter que d’origine une pédale est fournie avec le clavier mais elle ne remplacera en aucun cas celles auxquelles les pianistes sont habitués ! On trouve aussi à l’arrière un bouton de marche-arrêt mais il ne permet pas de couper l’alimentation via le port USB, ce qui est dommage car le clavier fonctionne dès lors tout le temps qu’il est connecté à un ordinateur, même si ce dernier est en veille.

Sur le panneau de contrôle on trouve, de gauche à droite, le joystick multidirectionnel avec disposés dessous les boutons de contrôle de transport, puis neuf curseurs, dont l’un dédié par défaut au volume, surmontés de huit autres boutons. Vient ensuite l’afficheur LCD, ses boutons et sa molette de contrôle, tous dédiés cette fois à la programmation des contrôleurs. En effet, le VMK188 permet de stocker vingt-sept presets dont certains sont programmés par défaut et se destinent à des applications particulières (Reason, Cubase, la série des synthés de Native Instruments, etc…). La programmation n’est pas spécialement intuitive et oblige à se plonger dans la documentation pour parvenir à ses fins mais ce n’est pas insurmontable.

En conclusion, si vous jouez déjà du piano et que vous savez précisément  quel type de toucher vous convient, il vaut mieux essayer avant d’acheter pour être sûr de faire le bon choix. En revanche, si tout comme moi vous n’avez pas encore pris l’habitude d’un toucher particulier, le Studiologic s’avère un excellent choix pour débuter ou remplacer un clavier-maître type « synthé ».

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